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Rouen la centriste dans la ligne de mire des socialistes

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Fort de ses résultats aux dernières élections, le PS espère emporter la seule grande municipalité gérée par un élu UDF, rallié depuis à l'UMP.
publié le 10 juillet 2007 à 8h44

Rouen

envoyée spéciale

La gauche peut-elle reconquérir Rouen, une ville de tradition centriste, perdue par les socialistes en 2001 ? Pierre Albertini, ex-UDF rallié à Nicolas Sarkozy avant le second tour, brigue un second mandat en 2008, mais, en ville, beaucoup considèrent que la lourde défaite aux législatives du conseiller municipal Bruno Devaux, chef de file local de l'UMP, soutenu par le maire, est un sérieux avertissement.

«Grignotage». Dans la 1re circonscription de Seine-Maritime, qui recouvre exactement le territoire de la commune de Rouen - cas unique en France -, ce médecin anesthésiste du CHU a été largement battu par la socialiste Valérie Fourneyron (55 % des voix). Pour Pierre Albertini, l'affaire est entendue : c'est «l'effet de la TVA sociale». Le maire constate «le grignotage constant de la position de la droite, avec le renouvellement et la paupérisation de la population de centre-ville : 40 % des électeurs n'étaient pas là en 2001».

Bruno Devaux déplore l'absence de mobilisation de l'électorat de droite mais évoque aussi «une relative incompréhension de la position personnelle du maire qui a perturbé l'électorat de droite». Un euphémisme. Car le 20 avril, deux jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, Pierre Albertini, président départemental de l'UDF, auquel il avait adhéré dès 1979, ancien professeur de droit, coauteur du programme législatif de ce parti, accueillait chaleureusement François Bayrou. A Rouen, la seu