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Libération

Lagarde vend son Tepa sous les huées de la gauche

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publié le 11 juillet 2007 à 8h45

Cette fois, elle n'avait pas mis de bleu. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, est montée hier à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre le texte Tepa (travail emploi pouvoir d'achat) sans son célèbre pashmina azur. Au tour du cou, un flamboyant foulard orange, seule surprise de son intervention.

Pain. Pour vendre le texte emblématique voulu par Nicolas Sarkozy, censé «réhabiliter la valeur travail», la ministre, avocate d'affaire internationalement reconnue, a parlé pendant trois-quarts d'heure de la France «qui veut rompre avec la tradition de mépris» qui touche au travail, qui «ne veut pas du pain et des jeux, ou plus de loisirs». Des propos qui lui ont valu d'être sans cesse interrompue par la gauche, au point d'obliger le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, à couper l'oratrice pour tancer les socialistes, verts et communistes, hurlant depuis leurs bancs : «Pitié pour les riches.»

Christine Lagarde n'aura pas réussi là à casser son image de femme brillante, aimant la réussite et le modèle anglo-saxon. Celle qui a fait toute sa carrière à Chicago, chez Baker & Mc Kenzie a encore du mal à se fondre dans le moule de la ministre. A gauche, on la juge parfaitement en ligne avec la politique de Nicolas Sarkozy : «elle incarne la droite décomplexée», dit Jean-Marc Ayrault, député de Nantes et président du groupe PS. Christian Paul, député socialiste de la Nièvre, se demande lui «de quelle France elle p