Le propriétaire d'un hôtel particulier valant 10 millions d'euros va économiser 15 555 euros sur son impôt de solidarité sur la fortune (ISF). A qui doit-il dire merci ? Au président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, et au rapporteur général du budget Gilles Carrez, député UMP du Val-de-Marne. Mardi, les deux parlementaires ont déposé un amendement, accepté par le Premier ministre François Fillon, qui relève de 20 % à 30 % l'abattement sur la résidence principale pour le calcul de l'ISF.
Chute. Ainsi, pour l'hôtel particulier de 10 millions d'euros, la valeur du bien prise en compte pour fixer l'impôt sur la fortune ne sera plus de 8 millions d'euros mais de 7 millions d'euros. Ce qui fait chuter l'ISF de l'heureux propriétaire à 66 930 euros contre 82 485 euros précédemment, selon des calculs du Syndicat national unifié des impôts (Snui). D'où une économie correspondant à 15 fois le SMIC. A condition que l'Assemblée approuve finalement cet amendement.
Riches malgré eux. L'abattement de 30 % sur la résidence principale vise, selon ses promoteurs, à éviter les affres de l'ISF aux familles riches malgré elles. Il s'agit en substance des ménages qui ont vu la valeur de leur logement s'envoler du fait de la flambée de l'immobilier, notamment dans les grandes villes et sur le littoral. Ainsi, à Paris, le prix de la pierre a progressé de 151 % au cours des dix dernières années. Dans le reste de l'Hexagone, la valeur de l'immobilier a souvent doublé. Des