L'UMP siffle la fin de la récré dans la majorité. Le parti sarkozyste a rejeté vendredi un amendement de la Commission des finances, proposé par son allié le Nouveau Centre, visant à exclure la CSG et la CRDS du bouclier fiscal. Et a adopté dans la foulée l’article ramenant de 60% à 50% des revenus le plafond des impôts directs payés par un contribuable. Un abaissement qui coûtera 600 millions d’euros à l’Etat.
Le dispositif s’appliquera dès l'année prochaine, en intégrant les prélèvements sociaux, CSG et CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale), contrairement à ce que préconisait le Nouveau Centre.
L’amendement avait pourtant été voté le 5 juillet, à l’initiative de Charles de Courson (NC). L’UMP a donc voté contre, comme l’a demandé la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. L’opposition s'est exprimée pour, de même que Charles de Courson, seul représentant du Nouveau Centre en séance au moment du scrutin.
Ce dernier avait pourtant réussi à convaincre une partie de l'UMP et le PS sur cet amendement, malgré l'avis défavorable du rapporteur général du budget, Gilles Carrez (UMP). Ce vote avait déclenché le premier accroc sérieux dans la majorité. Dès le lendemain, Jean-François Copé, président du groupe UMP, avait assuré que l'amendement ne serait «pas adopté», se disant «prêt à taper du poing sur la table». Son homologue du groupe NC François Sauvadet lui avait répliqué que la majorité n'avait «pas besoin d'un surveillant général».