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Libération

Après les cadeaux fiscaux, régime sec pour les ministères

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Hier, lors du débat d'orientation budgétaire à l'Assemblée, des voix se sont élevées à droite contre la rigueur.
publié le 17 juillet 2007 à 8h50

Un «droit d'alerte budgétaire», comme il existe un droit d'alerte social. Hier, François Bayrou, le président du Modem et député des Pyrénées-Atlantiques est monté bien seul à la tribune de l'Assemblée nationale pour intervenir dans le débat d'orientation budgétaire. Un exercice assez aride, mais stratégique, surtout au sortir du vote du projet de loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat).

Le texte instaure le RSA, le Revenu de solidarité active, mais il porte aussi le bouclier fiscal à 50 %, allège les droits de successions et taille dans l'ISF. La semaine passée, la majorité a voté de 12 à 13 milliards d'euros de cadeaux fiscaux, à destination des contribuables les plus aisés. Hier, place au volet recettes et à la rigueur. Car en dépit des dépenses engagées, le gouvernement a promis la baisse de la dette publique, du taux des prélèvements obligatoires et «le point de croissance qui manque à notre pays», comme aime à le rappeler Gilles Carrez, le rapporteur (UMP) du budget UMP. Mais, «qu'allez-vous inscrire en face de ces dépenses ?» tance François Bayrou. Une baisse du nombre des fonctionnaires, un effort sur les dépenses, une révision générale de l'efficacité des politiques publiques, explique Eric Woerth, ministre des Comptes publics qui essaie de faire croire à la réalisation de cette quadrature du cercle. Ainsi, au mieux le non remplacement du départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux, pourrait faire économiser 4,5 milliards d'euros au budg