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Le gouvernement pingre avec les pauvres

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Le revenu de solidarité active va être expérimenté.
publié le 18 juillet 2007 à 8h50

Jusque-là, c'est Christine Lagarde qui a occupé le banc du gouvernement. Le temps pour l'Assemblée nationale de voter une vague d'allégements fiscaux d'un montant de plus de 13 milliards d'euros destinés aux ménages aisés : bouclier fiscal, baisse de l'ISF, droits de succession minorés, crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt (Libération des 13 et 14-15 juillet). Lorsque la ministre de l'Economie a passé le relais à Martin Hirsch, haut commissaire du gouvernement chargé des Solidarités, lundi soir, il a été question d'une autre France : celle des sept millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

«Choc des symboles». La loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat) comporte, en effet, une mesure d'expérimentation du revenu de solidarité active (RSA). L'objectif est d'assurer une augmentation des revenus des allocataires du RMI et de l'Allocation de parent isolé (API) en cas de retour à l'emploi, même à temps partiel. Le retour à l'activité devant se traduire par une sortie de la pauvreté. Mais les sommes qu'entend consacrer le gouvernement au RSA sont dérisoires. «Monsieur le haut commissaire, le choc des symboles pèse lourd dans ces dispositifs : 13 milliards pour une poignée de favorisés, contre 25 millions pour les 50 000 personnes du dispositif d'expérimentation», a fulminé la députée (PS) Marisol Touraine. «Si le dispositif [.] nous a fait rêver, car il se voulait un plan de bataille contre toutes les pauvretés, il s'est réduit comme p