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Libération

Gergorin met à son tour en cause Villepin et Chirac

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L'ex-vice président d'EADS, entendu hier par la justice, aurait confirmé les déclarations du général Rondot sur le rôle de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream, et met directement en cause Jacques Chirac.
par Liberation.fr/AFP
publié le 19 juillet 2007 à 7h00

Entendu hier pendant près de 12 heures par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, chargés du dossier Clearstream, Jean-Louis Gergorin aurait confirmé durant son audition que Dominique de Villepin lui avait demandé, courant mai 2004, de saisir un juge en lui précisant: «C'est une instruction du président de la République».

L'information, émanant d'une source proche du dossier contactée par l'AFP, est confirmée par le procès-verbal de l'audition qu'a pu se procurer Le Figaro, qui en publie des extraits.Selon Jean-Louis Gergorin, l'ancien Premier ministre lui aurait demandé le 1er janvier 2004 une note sur les listings de Clearstream, sur instruction de Jacques Chirac. Il a cependant déclaré aux juges que Dominique de Villepin était à ce moment-là convaincu, comme lui-même, de la véracité des listings à l'origine de cette dénonciation, dont l'enquête judiciaire a par la suite démontré la fausseté.

En mai et juin 2004, le juge Renaud Van Ruymbeke avait reçu des lettres anonymes accompagnés de listings financiers accusant faussement des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, de détenir des comptes occultes à la société financière Clearstream.

Toujours selon l'ex-vice-président d'EADS, c'est également sur instruction du président que Dominique de Villepin aurait demandé au général Rondot d'enquêter