Les sénateurs ont adopté hier le projet de loi sur le service minimum dans les transports publics. Une des promesses électorales de Nicolas Sarkozy qui a déclenché la colère des syndicats. Un texte adopté et qui arrive à la fin de la semaine prochaine à l'Assemblée et qui doit essayer de faire mentir la maxime, selon laquelle «les gouvernants ne tardent jamais beaucoup à mener, volontairement ou involontairement, une action à peu près opposée à celle pour laquelle ils ont été élus» (lire ci-dessus).
Néanmoins, le texte est assez loin des ambitions présidentielles, voire des souhaits des élus de droite franciliens, qui rêvaient d'imposer la réquisition des grévistes, ou empêcher tout blocage aux heures de pointe. Mais il se trouve presque autant d'élus de droite pour regretter l'adoption d'un texte qui a «crispé les syndicats et donne des arguments à la gauche pour retrouver de la combativité», note un UMP. François Fillon avait relancé la polémique, affirmant mardi que ce texte pouvait servir d'exemple pour d'autres secteurs, comme l'Education (Libération d'hier).
«Médiateur». La gauche a combattu deux mesures : l'obligation pour un salarié de se déclarer gréviste quarante-huit heures à l'avance, et l'instauration d'un vote à bulletins secrets pour décider de la poursuite ou de l'arrêt du mouvement, au-delà de huit jours de conflit. La consultation des salariés, indicative, n'a aucun effet sur la continuation de la grève. Les sénateurs en ont