Le refondation du PS a lieu partout, sauf au siège du PS. Lundi, Ségolène Royal faisait son bilan «dynamique» dans les sous-sols de l'Assemblée nationale. Vendredi, c'était à la Faculté des métiers d'Evry que cela se passait. Le panneau rouge, planté à la sortie de la station RER «Bras de fer» annonce la couleur : «Le monde change, pourquoi pas la gauche ?»
Une centaine de militants et d'élus ont assisté à ce séminaire organisé par un quarteron de quadras socialistes proches de Royal : Gaëtan Gorce, Arnaud Montebourg, Christian Paul et Manuel Valls. Leur objectif est de «créer un mouvement pour faire imploser ce système de courants, de clans et les dérives présidentielles qui minent le PS», clame Manuel Valls, député et maire d'Evry. Et l'ex-communicant de Jospin de préciser qu'il ne s'agit pas d'un «nouveau courant, jeune, sympathique et forcément minoritaire, mais d'imposer des thèmes et des méthodes de travail».
Ce mouvement se formalisera à l'automne à Tours. Façon de prendre date, face à «l'immobilisme» de la direction du PS.
Pas question pour autant de refaire «le Nouveau parti socialiste, qui a fini broyé au petit matin au Mans [Congrès de la synthèse en 2005, ndlr]», ajoute Arnaud Montebourg, le député de Saône-et-Loire. «Nous avons besoin de nous causer les uns les autres. Nous sommes sortis de cette campagne différents», assure-t-il.
Puisque le premier secrétaire et le bureau national du PS ont refusé de co