François Fillon, accompagné de Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a présenté ce lundi le revenu de solidarité active (RSA). Les deux hommes avaient choisi Argenteuil et l'esplanade Salvador Allende pour faire les présentations. Arrivés sous une pluie battante, ils ont dû renoncer à présenter leur dispositif destiné à favoriser le retour à l'emploi des Rmistes sur l'esplanade et se sont réfugiés à la «Maison du département».
Le RSA, proposé en 2005 par la commission «Familles, vulnérabilité, pauvreté», témoigne, selon Fillon, la volonté du gouvernement de mettre un terme au «système absurde» des minima sociaux. «On sait bien depuis des années que le système des minima sociaux est un système décourageant: les bénéficiaires risquent de perdre de l'argent dès qu'ils reprennent du travail».
«Tout le monde le sait, tout le monde le dit, ça fait des années qu'on en parle, et toutes les tentatives qu'on a faites jusqu'à maintenant pour essayer de corriger ce système injuste, absurde, ont été soit des demi-échecs, soit des échecs tout court», a ajouté le Premier ministre, évoquant notamment la prime pour l'emploi. Inclus dans le «paquet fiscal», le revenu de solidarité active vise notamment à supprimer les effets de seuil qui font qu'actuellement, une personne bénéficiant d'un minima social et reprenant une activité à temps partiel rémunérée au Smic perd de l'argent.
Concrètement, le RSA, d’un