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Examen de passage pour la réforme des universités

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Le projet, qui prévoit l'autonomie des établissements, arrive à l'Assemblée. Un texte qui bousculerait les corporatismes, selon le rapporteur UMP.
publié le 23 juillet 2007 à 8h53

S'il est un texte que Nicolas Sarkozy voulait absolument faire voter avant septembre, c'est ce projet de loi instaurant l'autonomie des universités. Adopté au Sénat le 12 juillet, il sera en débat à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Ce sera le texte «le plus important de la législature», assure le Premier ministre François Fillon.

Devant les parlementaires de la majorité, réunis le 20 juin au palais de l'Elysée, le chef de l'Etat affichait crânement sa détermination : «Tout le monde est d'accord sur la nécessité de réformer notre système universitaire. Un seul argument s'y oppose. Un seul : C'est dangereux. Ceux qui n'aiment pas le danger, il faut qu'ils choisissent une autre activité.»

Commission mixte. Cette réforme «dangereuse» prévoit que toutes les universités devront avoir pris leur autonomie dans un délai de cinq ans. Présentée par la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, elle devrait être votée d'ici mercredi. Sans doute avec quelques amendements qui rendront nécessaire la convocation d'une commission mixte de 14 députés et sénateurs chargés de la rédaction du texte définitif.

La réforme en elle-même n'est guère contestée. A gauche comme à droite, on reconnaît qu'il était urgent de revoir la gouvernance des universités. Le projet de loi reprend d'ailleurs 19 des 21 propositions d'un rapport de la mission d'évaluation de l'Assemblée nationale. Coauteur de ce rapport, le député PS Alain Claeys estime cependant que, dans