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Libération

Pécresse en terrain presque déminé

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Depuis hier, la ministre défend sa réforme des universités devant les députés.
publié le 24 juillet 2007 à 8h54

Bruno Julliard est sous le charme. Certes, le responsable de l'Unef juge le projet de loi qui instaure l'autonomie des universités, examiné depuis hier par les députés, «en l'état inacceptable» (lire page 18). Valérie Pécresse lui apparaît cependant, «et de loin», comme «la plus ouverte et la plus accessible» des ministres de l'Enseignement supérieur nommés par la droite ces dernières années. Elle fait, à ce poste, «bien mieux que Ferry, Goulard. et Fillon», insiste le syndicaliste, animateur l'an dernier de la fronde anti-CPE. Michel Lussault, le vice-président de la Conférence des présidents d'université (CPU), se dit, lui aussi, bluffé par la benjamine du gouvernement, diplômée de l'ENA et de HEC. «Elle n'est pas universitaire. Mais elle a appris très vite. Sa prestation devant la CPU a été objectivement remarquable», raconte l'universitaire. Même le socialiste Alain Claeys, pourtant très sévère sur cette réforme, reconnaît qu'elle a «toutes les compétences» pour le job.

Paradoxalement, son propre camp se montre plus réservé. Fin juin, Nicolas Sarkozy avait démonstrativement pris les choses en main pour négocier lui-même avec les universitaires et les étudiants, tous très remontés contre son projet. Il avait revu la copie de sa ministre, se réservant le beau rôle de démineur, laissant à Pécresse celui de figurante.

Bombes. La vérité, tous les acteurs du dossier la connaissent: si la première versi