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Libération

Un projet revu à la baisse

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Le texte promet l'autonomie des universités sous cinq ans.
publié le 24 juillet 2007 à 8h54

Pour Valérie Pécresse, c'est une «révolution culturelle».Pas moins. Hier, devant les députés, la ministre de l'Enseignement supérieur a fait mousser son projet de loi instaurant l'autonomie des universités sous cinq ans, adopté le 12 juillet par le Sénat. A ceux qui dans la majorité regrettent mezza voce le manque d'ambition du texte, elle a rappelé que le chef de l'Etat lui-même voyait dans l'autonomie des universités la «clef de voûte» de la réforme de l'enseignement supérieur. Le rapporteur (UMP) du projet de loi Benoist Apparu en a pourtant convenu à demi-mots: «Le Grand Soir universitaire est un leurre des conservateurs, de ceux qui ne veulent rien faire.»

D'où des avancées limitées à deux sujets : la gouvernance des universités et l'élargissement de leurs compétences en matière budgétaire et de gestion des personnels. Pour étouffer un début de polémique, le rapporteur a, hier, annoncé le dépôt d'un amendement rétablissant l'élection du président de l'université par les seuls membres élus du conseil d'administration (des professeurs), à l'exclusion donc des personnalités extérieures, comme l'avait souhaité le Sénat. L'ex-ministre de l'Education François Bayrou ne s'en est pas moins élevé contre ce mode d'élection et «l'extrême concentration des pouvoirs entre les mains du président de l'université».

Même minimaliste, la réforme fait des vagues. Spécialiste du sujet, le député PS Alain Claeys a hier regretté une