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Attali en service commandé pour Fillon

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L'ancien conseiller de François Mitterrand va présider une commission de réforme sur les freins à la croissance française.
par Arnaud VAULERIN
publié le 25 juillet 2007 à 7h00

Nouveau débauchage à gauche. A la demande de François Fillon, Jacques Attali (63 ans) va présider une commission de réforme sur les freins à la croissance qui rendra un document intermédiaire à la fin de l’année, puis son rapport définitif au printemps 2008. Mardi, Philippe Séguin a rejeté l'offre que lui avait faite Nicolas Sarkozy pour diriger cette commission. Le premier président de la Cour des comptes a invoqué son devoir de réserve.

«Je n’ai accepté, affirme Jacques Attali, que parce que le Premier ministre m’a indiqué que j’avais toute liberté pour constituer la commission à ma guise et, naturellement, rendre toutes les conclusions que je jugerai utiles. Ce qui ne suppose pas une solidarité à l’égard de l’action gouvernementale», indique à Libération.fr l’ancien conseiller de François Mitterrand. Qui précise: «Il ne s’agit pas d’accepter une mission mais de diriger une commission de réforme, pour apporter des propositions au pays et, si le gouvernement veut s’en saisir, j’en serais ravi.»

Jacques Attali, fondateur de l'ONG PlaNet Finance impliqué dans les politiques de développement et le microcrédit, ajoute qu'il n'entend pas être «membre de l'exécutif ou d'une quelconque administration. J'ai dit clairement qu'un poste de ministre supposerait de changer de camp s'il est dans un domaine de politique intérieure. Ce n'est évidemment pas le cas ici».

L'ex-conseiller devra «examiner les conditions d'une libération de la croissance française» et identifier «les freins qui la limitent depuis le mode de sélection des élites dirigeantes, jusqu'aux rentes de situation des professions réglementées, en passant par les difficultés de la recherche, les obstacles à la création d'entreprise et à leur financement, les insuffisances de la mobilité sociale et les limites à l'accroissement de la population active», écrit Attali sur son blog. Il entend s'in