Michel Rocard a vraiment voulu piquer la place de Ségolène Royal, en pleine campagne présidentielle. Dans un entretien à Paris-Match à paraître jeudi, l'ancien Premier ministre confirme avoir demandé à Ségolène Royal de retirer sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 pour la remplacer, au motif qu'«elle était fichue».Interrogé par l'AFP pour savoir si ces faits sont exacts, l'ancien Premier ministre répond: «Bien sûr! C'était à la veille du blocage des parrainages des maires pour la liste des candidats (en mars 2007, ndlr). Il n'y avait plus rien à faire, elle était fichue, c'était visible. Je savais que je restais toujours parmi les cinq ou six socialistes en tête des sondages... C'était une possibilité d'éviter la défaite. Mais il était peu probable qu'elle dise oui». Selon lui, la candidate lui a répondu «que si elle se désistait, ce serait au profit du premier secrétaire» François Hollande. «Une sottise», ajoute-t-il.
L'anecdote avait été rapportée dans Une élection imperdable, un livre d'entretiens avec le journaliste Gérard Leclerc, du député PS Claude Bartolone, paru fin juin.
L'ex-Premier ministre de François Mitterrand dit ne pas vouloir s'exprimer sur Ségolène Royal, mais il glisse que «le charme et l'innovation ne jouent en rien (...) pour aider à la paix au Moyen-Orient ou à la stabilisation du dollar et de l'euro» et estime que si Dominique Strauss-Kahn avait été le can
Rocard: Avec DSK, «la défaite n'aurait pas été certaine»
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par Liberation.fr/AFP
publié le 25 juillet 2007 à 7h00
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