Ancien premier président de la Cour des comptes, François Logerot préside la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques depuis 2005. Il explique que cette année la loi sur «la parité» hommes-femmes aux élections législatives a été «un peu mieux respectée» et assure que la commission ne se livre à aucun «flicage» en vérifiant les comptes de campagne des candidats. Entretien.
A combien s'élève le budget servant à subventionner les formations politiques et les élections ?
En 2002, l'Etat a dépensé un total de 234 millions d'euros, dont environ 50 millions pour les dépenses de campagne officielle (affiches, impression des bulletins, envoi des professions de foi) et 44 millions pour le remboursement des frais de campagne des candidats. En 2007, le ministère de l'Intérieur a prévu un budget de 400 millions d'euros, à répartir entre la campagne officielle, les remboursements décidés par la commission et l'organisation matérielle des scrutins.
Sur quoi vous fondez-vous pour vérifier les déclarations des candidats ?
Il y a de notre part un crédit de confiance au départ. Mais c'est vrai que nous avons suivi l'activité des candidats pendant la campagne grâce à une revue de presse que l'on partage avec le Conseil constitutionnel. Pour les législatives, c'est une entreprise extérieure qui nous fournissait des panoramas de presse. On regarde aussi les sites Internet de sympathisants qui fournissent beaucoup d'informations sur l'activité d