Toulouse
de notre correspondant
«La droite, à Toulouse, elle n'est pas très en forme», estime le troisième adjoint de l'équipe municipale UMP de la ville, Philippe Douste-Blazy. Lui se porte comme un charme. C'est à la descente de l'avion qui le ramène de Genève que l'ancien ministre, ancien maire et ancien député lâche à Libération, il y a quelques temps, ce petit commentaire de politique municipale. Celui qui est aussi ex-cardiologue préside en Suisse l'entente internationale Unitaid, destinée à pourvoir en médicaments les pays du tiers-monde.
«Président pour deux ans, précise-t-il, avec un mandat renouvelable.» Il y est à la tête d'un budget de 500 millions d'euros, «bientôt peut-être un milliard», et il y croise Bill Clinton. «Je suis aussi conseiller de Nicolas Sarkozy, explique-t-il. Il m'a signé des lettres de mission et j'ai un bureau à l'Elysée.»
Renoncement. Ceux de ses «amis» de l'UMP et adversaires du PS qui voulaient le croire disparu au fond des oubliettes pourraient en être pour leurs frais. Un culbuto en caoutchouc ne se laisse pas si facilement écrabouiller. La vraie nature de Douste-Blazy est d'être un sujet psychologique insubmersible. La réunion du groupe des élus de la majorité à la mairie de Toulouse, il y a quelques semaines, a pu laisser les plus naïfs croire qu'il désertait définitivement les bords de la Garonne. «Je considère aujourd'hui, a-t-il lancé, qu'il appartient au maire Je