Papeete
correspondance
Une modification du mode de scrutin suivi d'un raccourcissement du mandat des représentants de l'Assemblée de la Polynésie : c'est cette solution juridique, un peu complexe, qu'envisage l'État pour mettre fin à l'instabilité chronique que connaît l'archipel depuis trois ans.
Concrètement, l'adoption et l'application immédiate d'un nouveau mode de scrutin, peut-être celui des élections régionales, provoquera la fin du mandat des élus et donc, un retour aux urnes. Cette solution présente l'avantage de ne pas passer par la dissolution de l'assemblée locale que seul le président de la République peut prononcer.
Attente. En 2004, Jacques Chirac, sur l'insistance de son vieil ami polynésien, le sénateur (UMP) Gaston Flosse, s'y était essayé. Contre toute attente, l'élection avait porté au pouvoir l'indépendantiste, proche du PS, Oscar Temaru. Nicolas Sarkozy ne veut pas commettre la même erreur. La nouvelle solution lui permettrait d'éviter de s'impliquer directement dans la vie politique locale. Laquelle laisse parfois pantois tant les retournements de vestes, motivés par les intérêts particuliers, sont légion.
Jusqu'ici grand défenseur de la présence française dans le Pacifique Sud, Flosse a proposé, début juillet, à Temaru un projet de pacte de partenariat qui prévoit la mise en place d'un gouvernement d'union chargé de demander à l'État d'organiser de nouvelles élections, la disparition de la Polynésie française au profit de Tahiti Nui (le Grand