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Libération

La gauche unie contre le service minimum

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Mobilisation syndicale et attaque des socialistes durant l'examen du projet de loi.
publié le 1er août 2007 à 8h59

Faible mobilisation syndicale, hier, contre le projet de loi sur le service minimum dans les transports, dont les députés ont poursuivi l'examen. Alors que plusieurs centaines de manifestants (2 000 selon les syndicats) protestaient devant l'Assemblée nationale, histoire «de marquer le coup» et de ne pas laisser «le gouvernement en profiter pour faire passer de mauvaises réformes sans mot dire», précise Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO.

«Faux». A deux pas, l'examen du texte reprenait dans un hémicycle étonnamment fourni pour un 31 juillet. Décidés à relayer les protestations des syndicats, les socialistes avaient affirmé leur volonté de «ferrailler» contre «un texte hypocrite».«Le gouvernement vend de l'illusion», a expliqué Jean-Marc Ayrault, patron du groupe PS. «On veut nous faire croire que Sarkozy tient là sa promesse de garantir la continuité des transports publics aux heures de pointe en cas de grève. C'est totalement faux ! Ce texte n'a pas pour objet d'instaurer un service minimum à proprement parler.» En revanche, pour la gauche, ce projet menace le droit de grève. L'obligation pour les grévistes de se déclarer 48 heures à l'avance sous peine de sanctions en est l'expression manifeste. Cette disposition suffirait à motiver le recours pour «atteinte au droit de grève par voie de dissuasion» que s'apprête à déposer le groupe PS devant le Conseil constitutionnel.

Hier, les députés PS et PCF se sont é