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Libération

A l'Assemblée, Copé bétonne pour mieux peser

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publié le 2 août 2007 à 9h00

Exister, «prendre la ­lumière». Le chef de file des députés UMP Jean-François Copé en rêve. Il en est sûr, la rentrée sociale marquera le retour du Premier ministre François Fillon. Avec la rentrée parlementaire, son tour viendra. Mais, pour attirer les projecteurs, l'ex-ministre chiraquien, renvoyé en soute parlementaire faute de s'être converti assez vite au sarkozysme, sait devoir «s'emparer des sujets».«C'est ce que Nicolas attend de moi», assure-t-il. Des journées parlementaires de l'UMP, les 28 et 29 septembre, il entend donc faire un «moment politique fort», avec à la clé des propositions «d'avant-garde» pour «transformer durant la législature l'exercice du mandat du député de 2012». Rien de moins.

«Petits mots». Galvanisé par son ambition, Copé mène son monde au pas de charge sans toujours s'embarrasser de diplomatie. Un style directif pas toujours du goût des députés UMP. La buvette de l'Assemblée nationale, haut lieu de rencontre des «grognons bavards», en sait quelque chose : «Ça manque de vaseline, grommelle l'un d'eux sous couvert d'anonymat. Ça manque de concertation, d'écoute, de diplomatie, de doigté. 321 députés à gérer, c'est autant de PME et de professions libérales ; ça ne se conduit pas comme une armée.» Député de l'Oise, François-Michel Gonnot soupire : «En un mois, je n'ai jamais été reçu par mon président de groupe. J'ai envoyé plusieurs petits mots, j'attends toujours une réponse