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Portrait

Christophe Robin Ses chères têtes blondes

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Christophe Robin, 35 ans, coloriste. En lui confiant sa tête, Catherine Deneuve lui a ouvert les portes du show-biz. Depuis, il figure au panthéon de la capillarité.
publié le 2 août 2007 à 9h00

Il était une fois un garçonnet de six ans qui vivait avec son papa, sa maman et son grand frère dans leur ferme en Champagne. L'affiche du film de Peau d'Ane habillait sa chambre : en rêvant devant la chevelure soleil de l'héroïne, Catherine Deneuve, il se jurait de la rencontrer. Deux décennies plus tard, en 1996, à Paris dans son salon de 24 m2 à quelques pas du jardin des Tuileries, alors qu'il shampouinait le crâne d'une chic dame, Christophe Robin, devenu entre-temps coiffeur, décrocha le téléphone qui sonnait. A l'autre bout, une voix dit : «Bonjour c'est Catherine Deneuve.» «J'étais tétanisé, se rappelle ce charmant brun d'1,94 m. Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait.» Il lui arrivait que l'actrice avait entendu parler de ses merveilles en matière de coloration capillaire, tout particulièrement avec le blond. Deneuve, qui n'est pas une vraie blonde, voulait donc lui offrir sa tête. Il s'en est emparé avec émotion : «Sentant que j'avais peur, elle faisait en sorte que je ne puisse pas croiser son regard dans le miroir. Elle a passé son temps la tête penchée en avant», raconte-t-il dans un documentaire d'Arte sur les blondes. Et Peau d'Ane de faire de ce fils de paysans - comme il aime à le rappeler - le colorist (sans e, ainsi indiqué sur son site) des vedettes internationales, le teinturier de la mèche des «rich and famous», le roi de la couleur inabordable : de 300 à 600 euros. «Catherine a mis les pieds ici,