Figure de proue de la bande des quadragénaires rénovateurs du PS, Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire, ne goûte pas les charmes des magazines people. Epinglé une fois, contre son gré, dans les pages du magazine Gala avec lequel il est toujours en procès, il dénonce les risques d'une pipolisation qui sert à «combler» le «vide» laissé par les politiques.
Apparaître dans les pages people d'un magazine, est-ce valorisant pour un homme politique ou non ?
Je reste convaincu qu'il s'agit d'une forme de dévalorisation dès lors que ce genre d'apparition est sans rapport avec son travail ou ses projets. Le dévoilement de l'intimité d'un élu n'a rien à voir avec sa profession de foi ou l'exercice du mandat dont il se trouve investi. Pour un acteur, dont le métier est la mise en scène, cela fait partie de son métier de cultiver le spectacle de son intimité ou, disons, de son intériorité. Les détenteurs d'un mandat public travaillent sur la dure réalité, défendent des projets, des idées qui les transcendent. Il n'est pas excessif de dire que tout cela participe d'une certaine sacralité qu'il n'est pas utile de dévoyer. La pipolisation des politiques accélère la question récurrente de leur perte de crédibilité.
Pourtant ils sont nombreux à s'y prêter.
La presse est extrêmement dure à notre égard et trop friande d'intimité. Il est très difficile de protéger sa vie privée et familiale.
J'ai parfois vu des magazines violer les règles élémentaires du non