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Libération

France-Libye : Sarkozy calme le jeu

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Il se dit favorable à la création d'une commission parlementaire réclamée par Hollande.
publié le 4 août 2007 à 9h03

La gauche a eu gain de cause. Vendredi après-midi, Nicolas Sarkozy s'est déclaré favorable à la création d'une commission d'enquête parlementaire «sur les développements récents des relations entre la France et la Libye, y compris en matière d'armement», selon les termes de l'Elysée. Le numéro un du PS avait réclamé dans la matinée, sur France Inter, la constitution d'une telle commission, afin d'obtenir des éclaircissements sur le dossier libyen après la confirmation d'un contrat d'armement entre Paris et Tripoli.

A droite, c'est donc l'unanimité. Dans la journée de vendredi, le Premier ministre François Fillon et Bernard Accoyer avaient en effet approuvé l'idée de cette commission afin d'apporter «toute la transparence sur ces questions» et de «répondre également au même souhait de transparence des plus hautes autorités de l'Etat», selon le président (UMP) de l'Assemblée nationale. En filigrane, une autre raison : désamorcer la polémique en distinguant la libération des infirmières bulgares détenues en Libye d'éventuelles contreparties, en l'occurrence, les contrats d'armement signés avec Tripoli. Le gouvernement «ne saurait interdire l'aboutissement de négociations commerciales engagées depuis longtemps»,après la levée en 2004 de l'embargo européen sur les ventes d'armes à la Libye, a précisé François Fillon. «La concomitance des deux faits frappera les esprits, avait, de son côté, taclé François Hollande (Libération de vendredi) .