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Première dame, le second rôle qui monte

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publié le 4 août 2007 à 9h02

Pour clore sa série «changement d'ère» sur la pipolisation de la vie politique française, Libération retrace les destins des «premières dames » de la Ve République. Sans statut officiel, les conjointes du Président sont un gibier people de choix. Dans une République monarchisée, quoi de plus vendeur que la reine en son château de l'Elysée? En cinquante ans, a-t-on pour autant assisté à un changement d'ère ? Ou juste de style ?

Quoi de commun a priori, entre la discrète «Tante Yvonne», confidente du général de Gaulle, la flamboyante Claude Pompidou, amie de Chagall et de Sagan, l'aristocratique et coincée Anne-Aymone Giscard d'Estaing, Danielle Mitterrand la pasionaria humanitaire, Bernadette Chirac la pieuse élue de Corrèze, et la très Neuilly- jet-set Cécilia Sarkozy qui palabre avec Kadhafi ? Toutes ont finalement dû se plier au protocole et faire valoir leurs conjoints. Leurs aventures ont défrayé les gazettes puis les magazines people. Et leur second rôle n'a jamais été légalement défini. Flairant le ridicule, François Hollande avait d'ailleurs fait savoir qu'il n'irait pas à l'Elysée si Ségolène Royal, qui était alors sa compagne, avait conquis la présidence. Nicolas Sarkozy, lui, joue à fond la carte Kennedy, avec son épouse en Jackie. En restera-t-il à l'image de papier glacé ?

Après la polémique suscitée par le flou de l'équipée libyenne de Cécilia Sarkozy, Patrick Devedjian a admis la nécessité de clarifier son statut «dans le cadre de la réforme des