Nicolas Sarkozy ne s'en est jamais caché : il aime le luxe. Son escapade de la victoire, juste après son élection à l'Elysée en mai, sur le yacht de son ami milliardaire Vincent Bolloré pour faire des ronds dans l'eau au large de Malte, en est un exemple. Pas le dernier. Déjà, ce séjour en Méditerranée avait créé un début de polémique sur les frais engagés et par qui. Rebelote depuis jeudi, quand a été officialisé le séjour, pour une durée indéterminée, du président de la République, de son épouse et de leur enfant dans une plaisante maison de1200 m2, dans la station estivale très chic de Wolfeboro aux Etats-unis (lire ci-contre).
Pour prévenir toute controverse, l'Elysée a fait savoir que le couple présidentiel était «en vacances à l'invitation d'amis», tout aussi riches qu'anonymes, et qu'il s'est rendu aux Etats-Unis "par vol régulier". Des informations que le chef de l'Etat a reprises à son compte, hier. Au retour de son équipée maltaise, Sarkozy avait été contraint de se justifier, expliquant: «Je n'ai pas l'intention de me cacher, je n'ai pas l'intention de mentir, je n'ai pas l'intention de m'excuser, a-t-il affirmé. Je ne vois pas où il y a de la polémique.» Et d'ajouter : «Cela n'a pas coûté un centime aux contribuables.»
Une nouvelle fois, c'est le député (apparenté PS) de l'Aisne René Dosière, grand spécialiste des budgets de l'Elysée, qui s'est ému du coût du séjour américain. «Qui» paie ? a-t-il demandé. Selon différents journaux