Les cagoulés font de la télé. Dans une vidéo tournée dans le maquis et projetée dimanche soir en clôture du traditionnel rassemblement nationaliste de Corte (Haute-Corse), les clandestins corses du FNLC-Union des combattants demandent au gouvernement d'ouvrir «une négociation de sortie de crise». La dernière apparition - physique celle-là - des clandestins aux journées de Corte remonte à 1993. Ils avaient alors revendiqué l'élimination d'un militant appartenant à un autre mouvement indépendantiste.
La revendication de ce week-end a été peu entendue à Paris. Hier, ni Matignon ni le ministère de l'Intérieur ne souhaitaient réagir aux menaces des clandestins.
Recrutement. «C'est formidable, on va pouvoir graver la vidéo en DVD. Ça va faire un tabac auprès des touristes»,ironisait un responsable nationaliste modéré. Dans un long communiqué lu d'une voix électroniquement déformée, un militant en treillis réaffirme que «la détermination [des clandestins, ndlr] demeure intacte». Il appelle les «trois acteurs essentiels: l'Etat français, le mouvement de libération nationale et les différentes composantes de la société corse» à discuter. L'homme, assis à une table avec derrière lui quatre personnes lourdement armées, exhorte ensuite les jeunes à «s'inscrire dans la lutte de libération nationale. Ils ont une place entière dans notre structure». Un appel au recrutement interprété comme un signe de faiblesse par les autorités policière