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Libération

Pour Bové, après la défaite, le regain

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L'ex-candidat à la présidentielle se montre à nouveau et assure qu'il ne lâche pas la politique.
publié le 14 août 2007 à 9h11

On le croyait disparu, et revoilà José Bové. Chez les militants antilibéraux qui ont «osé Bové», beaucoup le disaient sonné, terré dans sa ferme du Larzac, tétanisé par l'imminence d'une nouvelle incarcération pour fauchage d'OGM. Et surtout, en rupture de politique après son score de 1,32 % à la présidentielle, «une vraie tôle pour un type dont les moustaches sont aussi connues que la gueule du Che», résume un jeune ex-bovétiste.

Et puis, il a de nouveau fait parler de lui lors d'une action des Faucheurs volontaires, le 5 août, le jour même où un agriculteur, cultivant du maïs transgénique, se suicidait (Libération du 9 août).

Pourtant, depuis le 22 avril, jour du premier tour de la présidentielle, José Bové était introuvable, tout comme son ambition de porter le mouvement social vers «l'insurrection électorale». En fait, le leader paysan était ailleurs. Et discret. Il avait repris ses activités de faucheur volontaire et de porte-parole de Via Campesina, le mouvement paysan international. En juillet, il est allé secouer des plants de maïs bio à la lisière d'un champ OGM pour «polluer le pollueur».

Kanaks. Le 31 juillet, c'est en tant que «faucheur volontaire» qu'il était reçu par la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, pour demander (une nouvelle fois) un moratoire sur les OGM (Libération du 1er août). «Elle m'a passé Borloo [ministre de l'Ecologie, ndlr] au téléphone. Sarkozy sait très bien que ma si