Henri Weber, 63 ans, député européen, compte sur une large mobilisation pour faire du PS «un grand parti réformiste moderne» recouvrant toutes les sensibilités de gauche.
Comment percevez-vous l'agitation actuelle autour du thème de la rénovation du PS ?
Après la séquence électorale que nous avons vécue, alors que la victoire était possible, il est tout à fait normal que les socialistes s'interrogent sur la rénovation de leur parti. Cette période d'introspection est naturelle. On mènera évidemment une réflexion collective qui démarrera à La Rochelle et sera suivie de trois forums à l'automne [ «Le socialisme dans la mondialisation», «L'avenir de la solidarité» et «La citoyenneté dans la nation», ndlr]. A côté, les individualités qui ont des choses à dire s'exprimeront. «Que cent fleurs s'épanouissent», comme on disait autrefois.
Les quadragénaires ont-ils raison de vouloir se débarrasser des éléphants ?
Plus il y aura de contributions, mieux ce sera. Même si ça irait plus vite de citer les noms de ceux qui ne participent pas à la discussion ! A chaque crise, une génération de quadras émerge, et leur point de vue est toujours intéressant. C'est un peu comme la fameuse phrase de Napoléon sur les pyramides. Eux, ils pourraient dire : «Du haut de nos quarante ans, qu'allons-nous faire ?» Mais la rénovation implique une mobilisation encore plus ambitieuse, qui passe non seulement par un rajeunissement mais aussi par une féminisation et une diversification à la fois ethnique et sociale des militants. Mobiliser la jeune génération est indispensable, mais il faut surtout un amalgame des générati