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Interview

La rénovation du parti socialiste en débat : «A chaque crise, une génération de quadras émerge»

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Henri Weber, député européen proche de Laurent Fabius, prône un amalgame des générations.
publié le 21 août 2007 à 9h16

Henri Weber, 63 ans, député européen, compte sur une large mobilisation pour faire du PS «un grand parti réformiste moderne» recouvrant toutes les sensibilités de gauche.

Comment percevez-vous l'agitation actuelle autour du thème de la rénovation du PS ?

Après la séquence électorale que nous avons vécue, alors que la victoire était possible, il est tout à fait normal que les socialistes s'interrogent sur la rénovation de leur parti. Cette période d'introspection est naturelle. On mènera évidemment une réflexion collective qui démarrera à La Rochelle et ­sera suivie de trois forums à l'automne [ «Le socialisme dans la mondialisation», «L'avenir de la solidarité» et «La citoyenneté dans la nation», ndlr]. A côté, les individualités qui ont des choses à dire s'exprimeront. «Que cent fleurs s'épanouissent», comme on disait autrefois.

Les quadragénaires ont-ils raison de vouloir se débarrasser des éléphants ?

Plus il y aura de contributions, mieux ce sera. Même si ça irait plus vite de citer les noms de ceux qui ne participent pas à la discussion ! A chaque crise, une génération de quadras émerge, et leur point de vue est toujours intéressant. C'est un peu comme la fameuse phrase de Napoléon sur les pyramides. Eux, ils pourraient ­dire : «Du haut de nos quarante ans, qu'allons-nous faire ?» Mais la rénovation implique une mobilisation encore plus ambitieuse, qui passe non seulement par un rajeunissement mais aussi par une féminisation et une diversification à la fois ethnique et sociale des militants. Mobiliser la jeune génération est indispensable, mais il faut surtout un amalgame des générati