Menu
Libération

Fillon cherche à éviter un freinage brutal du crédit

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre demande aux banques commerciales de ne pas durcir les conditions d'accès au crédit, ce qui ralentirait l'activité des PME.
par AFP
publié le 21 août 2007 à 7h00

Le gouvernement, inquiet d’un éventuel resserrement du crédit aux entreprises qui serait préjudiciable aux investissements, a mis en garde les banques, qui se défendent pour le moment de toute volonté de durcissement liée à la crise financière.

Le Premier ministre François Fillon a estimé dans un entretien au Monde daté de mercredi que les banques «ne doivent prendre aucune mesure de durcissement du crédit». Il a également annoncé la tenue d'une réunion sur le sujet avec des dirigeants de banques la semaine prochaine à Matignon.

Des propos qui font écho à ceux du ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui avait appelé lundi au dialogue pour éviter que les établissements de crédit «ne profitent de la situation de crise financière pour durcir les conditions d'octroi du crédit».

La crise financière initiée par celle des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis, dits «subprimes», a notamment provoqué une réévaluation du risque sur le marché du crédit. Les conditions d'emprunt sur les marchés financiers ne sont donc plus aussi favorables qu'il y a quelques semaines.

Le gouvernement craint que ce durcissement n’influe sur les conditions du financement des entreprises et pénalise ainsi l’investissement, qui a nettement ralenti au deuxième trimestre en France, au point d’atteindre un niveau de croissance nul.

«Il faut vraiment tout faire pour maintenir les taux d'intérêt (au niveau actuel, ndlr). C'est un vrai souci pour nous», explique-t-on à la