Quimper
envoyé spécial
Le Grenelle de l'environnement, patate chaude pour les Verts. Après avoir renoncé à inviter Jean-Louis Borloo, le superministre de l'Environnement, dimanche, en séance de clôture de leurs journées d'été à Quimper, les écologistes peinent à élaborer une stratégie pour exister face à un Sarkozy qui chasse sur leurs plates-bandes. Un véritable casse-tête pour un parti bardé d'expertise mais en plein doute existentiel sur sa capacité à incarner l'écologie politique.
Pour l'heure, la réaction des Verts reste soumise à l'agenda du gouvernement, qui après avoir mis en place des groupes de travail en juillet exige une synthèse des propositions à la mi-septembre, avant une cérémonie officielle de signature lors d'une table ronde fin octobre ou début novembre, en présence d'un duo Sarkozy-Borloo plus écolo que nature, à quelques mois des municipales.
«Borloo s'est déclaré proche des Verts hier à la radio, qu'il le prouve», souriait un peu jaune, vendredi, Yann Wehrling, porte-parole national. «Nicolas Sarkozy est capable de prendre deux ou trois mesures pour que les associations environnementalistes ne disent pas : On nous a menés en bateau, on est très déçus », explique Yves Cochet, le député de Paris.
Dans un premier temps, les Verts ont donc décidé de «jouer le jeu du Grenelle, pas de collaborer mais de participer», explique Dominique Voynet. «Si le gouvernement annonce l'isolation de 500 000 logements, on dira ça va . Et s'il n'y