Frangy-en-Bresse ()
(Saône-et-Loire) envoyé spécial
C'est le dernier «coup» d'Arnaud Montebourg. Alors que le PS n'a plus que le mot «rénovation» à la bouche, et que celle-ci semble devenir le nouveau terrain de compétition de socialistes essentiellement soucieux, pour beaucoup, de la conduire, le bouillant député de Saône-et-Loire a marqué un point, hier à l'occasion de la Fête de la Rose de Frangy. Au moins en images. Surtout en images ? Après Ségolène Royal, en 2006, son ancien porte-parole, qui invite traditionnellement une personnalité en vue du PS, l'a joué cette année très oecuménique. Ses invités ? Le fabiusien Philippe Martin, la strauss-kahnienne Sandrine Mazetier, la royaliste Aurélie Filipetti, et les «rénovateurs» Manuel Valls et Gaëtan Gorce.
«Totems». Bien sûr, «on n'est pas d'accord sur tout», précise Gaëtan Gorce. Mais peu importe : «Donnons-nous la main et causons, explique Montebourg. Les écuries ont fait beaucoup de mal au PS. Elles nous ont empêchés de nous réunifier. C'est pas pour en reconstituer.»«Ce qui m'inquiète, c'est la préparation d'un congrès qui se ferait sur des bases traditionnelles, dit Manuel Valls. Il faut changer nos règles, nos modes d'élection, peut-être introduire une part de scrutin majoritaire.» Jusqu'à évoquer un changement de nom du parti. «Les instances sont délégitimées, elles reposent sur une ancienne formule», abonde Montebourg, soucieux d'en finir avec «les