Que des cracks pour les Gracques. Pour sa première université d'été, le think-tank lancé par d'anciens hauts fonctionnaires et membres de cabinets ministériels de gauche, qui avaient avant le premier tour de la présidentielle appelé à une alliance avec le centre, a réuni hier une brochette de pointures au théâtre de La Villette à Paris. Objectif : plancher sur les «voies de la refondation» à partir d'un sondage réalisé avec leNouvel Observateur sur la «tentation centriste».
Rejet. Ceux que Ségolène Royal avait d'abord rejetés comme droitiers, avant de rencontrer François Bayrou entre les deux tours, ont le bras long. Sur scène se succèdent les écrivains Jorge Semprun et Erik Orsenna, Philippe Val (Charlie Hebdo), Anthony Giddens (professeur à la London School of Economics) et Peter Mandelson (commissaire européen), architectes du New Labour blairiste, Walter Veltroni (maire social-démocrate de Rome), Michel Rocard (ex-Premier ministre) et, en clôture François Cherèque, secrétaire général de la CFDT.
Et dans la salle ? Il y a Denis Olivennes, le PDG de la Fnac, mais pas Jean-Pierre Jouyet, l'ami de Hollande qui «a dû quitter les Gracques lorsqu'il a décidé d'entrer dans le gouvernement», précise Bernard Spitz, président des Gracques et patron d'une boîte de conseil, passé par le cabinet de Strauss-Khan. «Il y a surtout des quinquagénaires. Dommage qu'ils balayent d'un revers de main l'écologie. Et ils sont un peu tight