Nicolas Sarkozy contraint de recevoir les élus bretons, victimes. de ses propres propos? Pour l'instant, un coup de fil passé samedi soir par l'Elysée à la rédaction du Télégramme pourrait suffire. «Nicolas Sarkozy n'a jamais tenu ces propos. Il aime la Bretagne et il apprécie les Bretons.» De quoi s'agit-il? De la colère d'élus, de Jean-Yves Le Drian (président de la région), à Marylise Lebranchu (député du Finistère), en passant par Bernard Poignant (député européen), qui ont dénoncé ce week-end le dédain présidentiel pour leur contrée, repéré dans le livre (1) que Yasmina Reza consacre à Nicolas Sarkozy. Les propos, tels que rapportés, remontent au 1er mai, lors de sa visite de campagne au Cross-Corsen de Plouarzel (Finistère): «Qu'est-ce qu'on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar ? [.] Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte! [.] Derniers jours de campagne dans une salle à voir une carte ! Grand sens politique vraiment!», se serait énervé le candidat Sarkozy.
Jean-Yves Le Drian (PS), dans le Télégramme, peine à y croire : «Si ces propos sont exacts, ils sont à la fois choquants et méprisants. Ils méritent pour le moins excuse et réparation à l'égard des Bretons.» Marylise Lebranchu (PS), elle, oscille entre deux sentiments: «Quelqu'un de fatigué peut dire des bêtises.» Mais «c'est peut-être un cri du coeur finalement. Il s'en fout peut-être vraiment de la Bre