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Libération

Tristesse, estime, affection...

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publié le 27 août 2007 à 9h21

Concert de louanges, peu de commentaires sur ses dérapages antisémites: la classe politique devrait se presser mercredi après-midi au Val-de- Grâce pour les obsèques de Raymond Barre. Le premier à réagir samedi fut Valéry Giscard d'Estaing. Il a rendu hommage à la «démarche solitaire et désintéressée» de son Premier ministre, un des «meilleurs serviteurs de la France.» Le Président Nicolas Sarkozy a salué un «esprit libre et indépendant» et un «personnage à part dans le personnel politique français». Le Premier ministre François Fillon a lui aussi souligné «son esprit indépendant, son courage et sa franchise mis au service de l'intérêt général». Pour l'ancien Président Jacques Chirac, «la France a perdu un grand économiste, un homme politique résolument engagé pour la modernisation du pays, et un grand européen». Le centriste François Bayrou a salué un dirigeant qui «tenait le cap» et qui a été «soutenu, admiré, aimé», parce qu'il «mettait l'intérêt général de son pays au-dessus des intérêts particuliers». Tout en admettant sa «grande tristesse» après les révélations sur ses propos antisémites. «Pour ceux d'entre nous qui avions été éduqués à l'école de Pierre Mendès France, il apparaissait d'une certaine manière comme son équivalent à droite», a noté, pour sa part, Jack Lang. «C'est un authentique homme d'Etat [.], un acteur politique original»<