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Libération

Après la crise, les militants d'Attac voient l'avenir en rose

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Réunis à Toulouse, les antilibéraux tournent la page des divisions.
publié le 28 août 2007 à 9h22

Toulouse

de notre correspondant

La coprésidente d'Attac-France, Aurélie Trouvé, reçoit sous les arbres du patio de l'université de Toulouse-le-Mirail. Elle sourit, il fait doux, «tout va bien», dit-elle. Quelques-uns des 800 participants à l'université d'été de son mouvement sortent tranquillement de l'atelier où se discute le «Revenu maximum garanti». «La paix est revenue et, avec elle, le dynamisme militant», insiste-t-elle.

Petit malin. Des deux ans de crise traversés par l'association, ne restent que quelques soucis financiers et une plainte en cours pour fraude dans les urnes qui n'émeut plus personne. Les propos définitifs de l'ex-président fondateur Bernard Cassen, parti fâché d'Attac, qui annonce que «l'altermondialisme, c'est terminé», sont même affichés comme pour rire à l'entrée de l'université. Un petit malin les a barrés d'un «Bernard m'a tuer» résolument moqueur. «C'est justement parce que Bernard Cassen n'est pas là que le climat est au beau fixe, analyse Jean, militant montpelliérain. L'ancienne direction voulait mettre ce laboratoire d'idées qu'est Attac au seul service de la gauche de gouvernement et n'acceptait surtout pas d'être contrariée».

Aujourd'hui, Bénédicte, militante paloise et membre du conseil national d'Attac, peut promener ses options révolutionnaires et croiser Pierre, l'informaticien réformiste de Nanterre, sans déclencher de pugilat. Ils peuvent prendre le métro ensemble et discuter