Porto-Vecchio, Saint-Florent
envoyé spécial
Corse, mon amour. D'Ajaccio à Porto-Vecchio, de Saint-Florent à Bastia, Nicolas Sarkozy a démonstrativement proclamé sa flamme, hier, à cette île qu'il prétend débarrasser de ses «racketteurs», de ses «mafieux» et de ses «cagoulés». C'était sa première visite de Président, mais sa vingt-septième depuis sa nomination au ministère de l'Intérieur, en 2002 («Quand on aime, on ne compte pas», a-t-il glissé).
«N'acceptez rien». A chaque station de son périple, accompagné de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et de la garde des Sceaux Rachida Dati, il a martelé le même message volontariste : la République aidera la Corse mais elle ne dialoguera jamais «avec ceux qui ne respectent pas ses règles. La Corse, c'est la République, c'est la France. [.] Je l'aime trop pour la laisser aux mains d'une mafia politique ou économique», a-t-il répété.
Et c'est aux victimes de la violence que le Président a consacré, après moult bains de foule et dégustation de fromage de chèvre («j'aime ce qui est fort»), le moment clé de sa visite. Dans la citadelle de Saint-Florent, la préfecture de Haute-Corse avait rassemblé une demi-douzaine de personnes prêtes à témoigner. Parmi elles, plusieurs continentaux dont les résidences ont été plastiquées, ou encore le restaurateur Lucien Benvenuti, l'homme qui, le 4 juillet, avait publiquement dénoncé dans Corse Matin la tentative de rack