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Libération

Pour Delanoë, une rampe de lancement inespérée

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Le socialiste profite de ce succès pour affirmer ses ambitions nationales.
publié le 29 août 2007 à 9h23

Le timing, comme souvent, tombe à pic. Après les couloirs de bus et le tram, après les places en crèche, ­Paris Plages et les quartiers verts, Vélib’ est le dernier des chantiers mis en œuvre au cours du premier mandat de Bertrand Delanoë. Et, à neuf mois des élections, la dernière de ses réalisations visibles et palpables par les électeurs parisiens. «Un succès qui dépasse toutes nos espérances», vante Pascal ­Cherki, adjoint aux Sports, qui l’assure : «Vélib’ n’a pas été conçu comme un coup électoral.» Il tombe néanmoins à point nommé pour mettre en scène l’efficacité politique de l’équipe municipale. Et, au premier chef, de son patron.

Dimanche, en un opportun parallèle, Delanoë, après avoir rencontré le maire de Rome Walter Veltroni, pressenti pour être le futur leader de la gauche italienne, indiquait qu’il n’«attendra pas deux mois pour dire» s’il est candidat à sa réélection. «J’espère qu’on n’attendra pas trop», dit Patrick Bloche, premier secrétaire fédéral de Paris, qui, comme beaucoup de socialistes, ne s’attend pas à une «surprise». Delanoë avait déjà assuré, avant l’été, qu’il s’agirait de son «dernier mandat local». Manière de dire qu’il s’attaquerait ensuite à plus gros ? «Il s’est toujours vécu comme un dirigeant national du PS, indique Cherki. Il a 56 ans, beaucoup de dirigeants se sont mis en retrait, et il se dit: Il y a un vide, pourquoi ne pas contribuer à remettre le PS sur pied ? » Mais jusqu’en 2008, «il ne mélangera pas les genres».

Ne pas brûler les é