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Libération

Le Conseil d'Etat, arbitre en Polynésie

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L'avis de l'institution conditionne la tenue de nouvelles élections.
publié le 30 août 2007 à 9h25

Papeete

correspondance

Turbulences polynésiennes, suite. Samedi dernier, l'UPLD d'Oscar Temaru, le leader indépendantiste proche du PS, a déposé pour la troisième fois depuis le début de l'année une motion de censure contre le gouvernement autonomiste de Gaston Tong Sang, soutenu à bout de bras par Nicolas Sarkozy. Mais, cette fois, Temaru bénéficie du soutien du sénateur UMP Gaston Flosse, prêt à s'allier avec son pire ennemi pour reprendre le pouvoir.

Pour examiner la motion de censure, le président de l'assemblée locale a ouvert mardi une session extraordinaire qui a renvoyé l'étude du texte à vendredi matin. Mais le camp Tong Sang a attaqué cette convocation devant le Conseil d'Etat. L'enjeu : retarder au maximum son renversement pour pouvoir accueillir le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, qui arrive ce soir en Polynésie. Dans les bagages de Christian Estrosi, un projet de nouvelle loi électorale (à deux tours, contre un seul actuellement). Une réforme qui entraînerait l'organisation de nouvelles élections avant la fin de l'année permettant aux partenaires politiques de Tong Sang de s'unir autour de leur leader en un rassemblement de partis autonomistes actuellement dans les tuyaux. Une sorte d'UMP locale. Objectif de Tong Sang, et de Paris : tourner définitivement la page chiraquo-flossienne, tout en écartant Temaru du pouvoir.

Ce scénario reste conditionné à la décision du Conseil d'Etat. Qu'il juge l'ouverture de la session extraordinaire irrégulière et Estrosi pour