La Rochelle
envoyé spécial
A l'université d'été du PS, on n'est pas chez les cons. Vendredi, les militants socialistes ont réfléchi avec la philosophe Sandra Laugier à la différence entre «l'individu singularisant qui revendique ses droits»et «l'individu standardisé consumériste et égoïste que propose la droite». L'économiste Patrick Viveret leur a expliqué de son côté que «pour le PS le problème écologique est aussi difficile que le défi écologique de Hulot».Intellos et chercheurs, affublés du titre de «grand témoin», étaient invités à plancher dans les ateliers. Objectif : secouer le parti, mais pas trop. «Les grands témoins ne sont pas diplomates, me disent les militants» , se félicite Jean-Christophe Cambadélis, à l'origine d'une initiative censée renouer les liens, en cette période d'introspection idéologique, avec une sphère intellectuelle globalement plutôt distante depuis des années. Sauf que la liste des intervenants a été savamment dosée pour ne pas faire trop d'étincelles. «Apparemment, c'est Sciences-Po qui fait la rénovation du PS. Ils annoncent des syndicalistes, mais on ne les a pas vus», ironise Bruno Julliard, président de l'Unef. «Ce ne sont pas des révolutionnaires. Plutôt une classe d'intellectuels qui pourraient aussi bien se retrouver dans une université du Modem», regrette un intervenant.
Sandra Laugier, après avoir longtemps «contribué à la réflexion à l'extrême gauche», se dit prête à jouer le