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Libération

Parler sans se parler

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A La Rochelle, Hollande et Royal, omniprésents, arrivent à s'éviter.
publié le 1er septembre 2007 à 9h28

La Rochelle

envoyé spécial

Elle entend «inventer une autre façon d'être ensemble» , lui invoque «une responsabilité qui est de travailler ensemble». Mais ils le font chacun de leur côté. Et à distance respectueuse : dans les couloirs de l'université d'été du PS, Ségolène Royal et François Hollande s'évitent avec soin. A charge, pour leurs entourages, de régler ce chassé-croisé politico-privé. Délicate mission, alors qu'en l'absence de Strauss-Kahn, Fabius, Jospin et quelques autres, seules les têtes du premier secrétaire et de l'ex-candidate dépassent.

Il y a des brochettes, du punch et du monde au balcon, ce jeudi soir, au siège de la fédération de Charente-Maritime. Hollande, bronzé, est là. Propose d'«aller jusqu'au bout de l'explication de la défaite». L'ex-candidate, elle, n'est pas là pour l'entendre. Le soir, tous deux dînent dans un restaurant de fruits de mer de la vieille ville. Lui au rez-de-chaussée, avec des journalistes. Elle à l'étage, entourée des présidents de région. Entre les deux, leurs collaboratrices veillent. Le lendemain, la partie de cache-cache se poursuit. Alors que Hollande s'exprime devant la Fédération des élus socialistes et républicains, Royal, depuis un bateau-musée amarré à quelques encablures de là, expose son diagnostic sur le parti : «Il y a humainement un besoin de nous dire reparlons-nous. »

«Des ponts». Plus de deux mois après l'officialisation de leur rupture, et alors que deux magazines peopl