Eternel candidat à l'affection des Français, Nicolas Sarkozy est allé chercher vendredi, dans un hypermarché de banlieue, sa dose de sourires admiratifs, de félicitations et d'encouragements. Il a été servi : une admiratrice lui a offert. trois grands pots de Nutella. Un client, plus gourmand, a préféré garder son pot pour lui et faire signer un autographe sur l'étiquette.
Après les patrons, les consommateurs. Jeudi, à l'université d'été du Medef, le Président avait envoûté les chefs d'entreprises en promettant de les libérer des carcans juridiques et administratifs. Au Leclerc de Bois-d'Arcy (Yvelines), accompagné de Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la Consommation, voilà qu'il s'engage à «tout faire» pour redonner «le maximum de pouvoir d'achat aux Français».
Accueilli par un Michel-Edouard Leclerc rayonnant - «on n'est pas les plus mauvais sur les prix, le Président le sait», glisse fièrement le patron des hypers -, Sarkozy a, pendant près d'une heure, serré les mains des consommateurs, embrassé les consommatrices et posé devant des centaines de téléphones portables. De rayon en rayon, déplaçant dans son sillage une cohue péniblement contenue par un service d'ordre sur les dents, il enchaîne les interlocuteurs. Beaucoup lui ressortent ses slogans de campagne. «Faut bosser, vous avez raison. Grâce à vous, j'ai l'espoir», lance un homme. «On m'a mis à la retraite, mais je me sens encore jeune, je veux travailler», dit un autre. A une