Quatre mois après la défaite socialiste à l'élection présidentielle subie par Ségolène Royal, François Hollande a estimé que le Parti socialiste avait fait à La Rochelle le premier pas d'une longue marche vers le changement.
"Vous avez démontré par votre présence, par votre travail ici (...) que vous étiez prêts à faire le premier pas pour une nouvelle marche. Cette marche, elle sera longue", a déclaré le premier secrétaire du PS dans son discours de clôture de la traditionnelle université d'été du parti.
Cette marche, a-t-il lancé au millier de militants réunis dans l'ancienne criée aux poissons de la ville après trois jours de débats, "elle ne tiendra pas à quelques changements de comportements, de renouvellement de personnes, de modifications statutaires. Il faudra la poursuivre".
"Je ne crois ni à la secousse salvatrice, ni à la crise salutaire. Je suis pour le changement assumé, profond, maîtrisé, durable", a poursuivi François Hollande.
"Je ne suis pas pour l'abandon, le renoncement. On n'a pas besoin d'abandonner nos valeurs pour être modernes car jamais les valeurs de progrès et de justice sociale n'ont été aussi pertinentes qu'aujourd'hui", a-t-il dit, s'adressant implicitement à ceux au sein du PS qui réclament un aggiornamento social-démocrate après trois échecs présidentiels consécutifs, depuis 1995.
A la tête du PS depuis 1997, le député de Corrèze qui ne briguera pas de nouveau mandat lors du congrès de 2008, a parfois donné des allures de testament à une allocution