Plan de rigueur. En employant ces trois mots dimanche soir, lors de l’émission Le Grand Rendez-Vous d’Europe 1/Le Parisien/TV5, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a provoqué une mini tourmente politique.
Première intervention et premier recadrage de la part de Claude Guéant, le secrétaire général de l'Élysée, dès dimanche soir. «Je parlerai plutôt d'un plan de revalorisation» de la fonction publique, a-t-il dit lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, notant qu'il «faut aussi récompenser les fonctionnaires sur le plan social, sur le plan de la rémunération».
Dans la foulée, le Premier ministre l'a également désavouée: «Il n'y a pas de plan de rigueur» pour les fonctionnaires, a affirmé François Fillon lundi matin sur France Inter, mais «un effort constant pour réduire les dépenses de l'Etat.» Avant de s'employer à nier toute bourde de la ministre: «Christine Lagarde est ministre de l'Economie, elle a raison de dire qu'il faut de la rigueur dans la gestion». Ajoutant que «plan de rigueur» et «rigueur, ce n'est pas très différent».
Dans la lignée de son Premier ministre, Eric Woerth, ministre du Budget, a lui aussi minimisé les propos de Christine Lagarde ce lundi. «Non, il n'y a pas de plan rigueur aujourd'hui visant la fonction publique. Il y a, d'une manière générale, sur les finances publiques, sur l'argent public, la volonté de conduire un effort constant de bonne gestion», a-t-il déclaré sur RT