Il y a des mots tabous pour un ministre. Christine Lagarde en charge de l'Economie l'a appris à ses dépens. Dimanche, lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1/Le Parisien/TV5, elle avait estimé que le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois, puis un sur deux à partir de 2009, constituait un «plan de rigueur» dans la fonction publique. Depuis la ministre s'est fait rappeler à l'ordre à deux reprises.
Quelques minutes après son intervention, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant avait affirmé sur RTL qu'il préférait parler de «plan de revalorisation» «Il n'y a pas de plan de rigueur, il y a un effort constant pour réduire les dépenses de l'Etat», mais il faut aussi «revaloriser le métier des enseignants et d'une façon plus générale la condition des fonctionnaires».
Sur France Inter, lundi, le Premier ministre a également contredit sa ministre: «Il n'y a pas de plan de rigueur» pour les fonctionnaires, a-t-il affirmé, il y a un effort constant pour réduire les dépenses de l'Etat», a-t-il déclaré, soulignant aussi la nécessité de «revaloriser le métier des enseignants et d'une façon plus générale la condition des fonctionnaires».» Il faut de la rigueur dans la gestion des deniers publics», a expliqué Fillon, car «on ne peut pas ne pas réduire la dépense publique». «Nous le faisons en engageant progressivement un plan de réduction des effectifs, d'amélioration du fonctionnement de l'Etat»,