"Je suis choquée que certains médias utilisent ainsi un drame humain et exploitent la souffrance de femmes, d'enfants et des familles": c'est avec cette sévère dénonciation que Cecilia Sarkozy débute sa mise au point sur la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien retenus en Libye jusqu'au 24 juillet dernier.L'épouse du président a choisi L'Est Républicain pour s'expliquer, dans un entretien publié mardi matin, sur "ce qui s'est passé lors de [sa] mission en Lybie", hors de toutes "polémiques droite-gauche".
Selon Cecilia Sarkozy, la France n'a offert que des "contreparties d'ordre médical" pour aboutir aux libérations. "J'ai offert à l'hôpital de Benghazi des médecins chargés de former leur homologues palestiniens, des équipements, des traitements contre le sida et des visas rapides pour que des cas urgents puissent venir se faire traiter en France," précise-t-elle. Elle attribue son succès rapide, au terme de huit ans de négociations, au fait qu'elle a agi "en tant que femme, en tant que mère", hors de "la complexité des relations internationales". Et met en avant des discussions intensives, ayant "négocié sans relâche pendant 50 heures", "en anglais et en tête-à-tête, sans interprète." Pour elle, le seul sujet abordé avec les dirigeants lybiens, "c'est la tragédie humaine".
L'épouse de Nicolas Sarkozy juge que "ça n'est pas sa place" de se rendre à une audition de la future commission d'enquête parlementaire réclamée par
Libye : Cécilia Sarkozy raconte la négociation
Article réservé aux abonnés
par Jean-Paul Rousset (avec AFP, Reuters)
publié le 4 septembre 2007 à 7h00
Dans la même rubrique