Au ministère de la Justice, ces derniers mois, la tendance était à la démission, plutôt tumultueuse. Sept départs ont été enregistrés depuis l'arrivée de Rachida Dati place Vendôme, en mai dernier, dont celui du magistrat Michel Dobkine, directeur de cabinet, en juillet et du chef de cabinet Michel Marquer, la semaine dernière. Mercredi, Place Vendôme, on a donc rectifié le tir: les trous de plus en plus nombreux dans l'effectif ont été bouchés, avec un cabinet «réorganisé» qui compte à nouveau 18 membres. Parmi eux, François Guéant, fils de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. Cet avocat de formation âgé de 32 ans est conseiller technique pour les «droits des victimes».Le nouveau cabinet est dirigé par Patrick Gérard, nommé depuis le 8 juillet, à la suite de la démission bruyante de Michel Dobkine, deux mois à peine après sa nomination. Une démission qui a nourri les rumeurs sur une ambiance de grande tension au sein du cabinet de Rachida Dati. Ainsi, selon Le Point de cette semaine, la conseillère technique pour le dialogue social et les affaires budgétaires et administratives «a été congédiée dans des conditions particulièrement houleuses». Un magistrat au fait du dossier a confié mercredi «qu'ils ont eu des difficultés à constituer leur nouvelle équipe. Beaucoup de collègues se disent que ce ne sera pas forcément un atout de travailler pour eux».
La Chancellerie réfute, elle, toute «atmosphère de crise»
Chez Rachida Dati, on rénove de fond en comble
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par Jean-Paul Rousset (avec afp et reuters)
publié le 5 septembre 2007 à 7h00
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