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Libération

Claude Chirac dans le viseur de la justice financière

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La fille de l'ancien président est soupçonnée de faits relevant de l'abus de biens sociaux.
par Jean-Paul Rousset (avec reuters)
publié le 5 septembre 2007 à 7h00

La juge d'instruction parisienne Xavière Simeoni a engagé une enquête sur l'emploi de conseillère occupée auprès de Jacques Chirac, alors maire de Paris, par sa fille Claude entre 1989 et 1993. Saisie d'une information judiciaire pour "détournement de fonds publics" visant les salaires de complaisance présumés du cabinet Chirac à l'Hôtel de ville de Paris dans les années 1980 et 1990, elle a ordonné à la police de mener des vérifications.D'anciens collaborateurs de Jacques Chirac à la mairie ont été interrogés par la police financière. Il s'agit de savoir pourquoi Claude Chirac a été rémunérée par une société privée et non par la ville de Paris, où elle avait un bureau. Cette situation n'a changé qu'en 1993, date à laquelle elle est devenue salariée du RPR comme "conseillère en image".

L'hebdomadaire Le Point, qui évoque l'affaire dans son édition de jeudi, croit savoir que Claude Chirac va être "bientôt convoquée" par la juge Simeoni. Selon le procureur de Paris Jean-Claude Marin, les faits concernant Claude Chirac, soupçonnée d'avoir été payée par une société privée pour une tâche au cabinet de son père, ce qui relèverait de l'abus de biens sociaux, ne relèvent pas techniquement de la compétence de la magistrate, qui n'est saisie que de soupçons de "détournement de fonds publics".


Cette enquête, ouverte depuis 1998 et validée intégralement par la Cour de cassation le 16 juin dernier après quatre ans de bataille de procédu