Les principes, de la séduction et de l’habilité pour un big-bang potentiel dans l’éducation nationale. Hier, à Blois, dans une ancienne halle aux grains, Nicolas Sarkozy a rendu publique sa longue lettre aux enseignants (32 pages) dans laquelle il ambitionne ni plus ni moins la «refondation» du système éducatif français et de ses contenus. «Le monde a besoin d’une nouvelle Renaissance, qui n’adviendra que grâce à l’éducation», affirme-t-il. Diffusée à plus de 800 000 exemplaires, sa lettre sera envoyée au domicile de chaque enseignant. Jamais un chef de l’Etat ne s’était ainsi adressé directement à eux: «C’est un témoignage de respect et une marque de reconnaissance», a-t-il glissé lors d’une table ronde dans un collège de Blois, avant son discours. Il confie avoir écrit son texte avec «passion et conviction»… après moult moutures rédigées par son conseiller spécial Henri Guaino en liaison avec Xavier Darcos, le ministre de l’Education nationale. Leur référence: la «Lettre aux instituteurs» envoyée par Jules Ferry en 1883.
«Efficacité». Sur fond de suppressions de postes (11 200 prévues en 2008), le président de la République souhaite faire passer une idée forte au monde enseignant: désormais, il faudra travailler mieux et plus avec des effectifs réduits. «Dans l'école que j'appelle de mes vœux, où la priorité sera accordée à la qualité sur la quantité, où il y aura moins de d'heures de cours, où les moyens seront mieux employés parce que l'autonomie permettr