Edouard Balladur cultive plus que jamais son profil d'«homme libre». Nommé mi-juillet par l'Elysée à la tête du comité de réflexion sur la réforme des institutions, l'ancien Premier ministre et ex-mentor de Nicolas Sarkozy rivalise de modestie et de transparence pour faire oublier sa très grande proximité avec le chef de l'Etat. Une condition sine qua non pour crédibiliser les propositions du rapport qu'il doit remettre à ce dernier au plus tard fin octobre et qui devront donner lieu à une réforme de la Constitution «avant les municipales», foi de Sarkozy
Confidences. D'entrée de jeu, une large publicité avait été organisée autour de la composition du comité, ouvert à des hommes de gauche, comme le député PS du Pas-de-Calais Jack Lang et Guy Carcassonne, professeur de droit réputé proche de Rocard.
Viennent désormais les confidences plus anodines. Pour abriter les travaux du comité, des locaux modestes, quand même situés dans la très huppée rue Saint-Dominique, ont été préférés à l'Hôtel de Marigny, proposé par l'Elysée.
Mais c'est sur le terrain de la «transparence» que Balladur cherche à marquer des points. Si les délibérations internes au comité ont vocation à rester «secrètes», ses auditions seront en revanche retransmises sur les chaînes parlementaires, sous réserve de l'accord des intéressés. Les responsables politiques, y compris le leader du Front national, Jean-Marie Le Pen, seront entendus d'ici fin septembre, selon un agenda dé