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Libération

Mulhouse, Colmar, Strasbourg... Sarkozy court toujours

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Le Président a sillonné hier l'Alsace sur un rythme et un ton de campagne.
publié le 7 septembre 2007 à 9h32

Alsace

envoyé spécial

Bouger, parler, toucher, s'émouvoir, menacer. Et accélérer toujours. Soit Nicolas Sarkozy soignant hier ses névroses sur les terres ­d'Alsace, où doit se tenir aujourd'hui, à Strasbourg, un conseil des ministres décentralisé.

Dans un étrange re­make de sa campagne électorale, le chef de l'Etat a sillonné pied au plancher le Haut et le Bas-Rhin, enchaînant visite ­d'usine, inauguration d'université, rencontre avec des chercheurs et réunion consacrée à la sécurité. Le tout en une après-midi. «Et qu'est-ce qu'on attend de moi ? Que je ­reste à l'Elysée sur ma chaise à attendre le chaland toute la semaine avec la poussière qui tombe sur la pile de dossiers ?» , a lancé le président de la République à destination des grincheux, au milieu d'ouvriers.

Au moment où la croissance s'essouffle et compromet ses réformes, il a aussi cherché à (se) rassurer à coups d'incantations («Quand on veut, on peut», «Je ne resterai pas les bras croisés») et s'est livré au service après-vente de sa loi sur l'autonomie des universités. Bref, s'agiter pour ne pas laisser s'installer un début de doute sur les résultats de la «révolution sarkozyste».

Tics. Lorsqu'il débarque à Mulhouse en début d'après-midi pour inaugurer la magnifique université de la Fonderie, Nicolas Sarkozy salue les élus à la va-vite pour mieux fondre sur la foule et scruter l'oeil du ­peuple. «Continuez», «cou­rage», «merci pour tout», ­lancent les fans. L'intéressé calme sa j