Alsace
envoyé spécial
Bouger, parler, toucher, s'émouvoir, menacer. Et accélérer toujours. Soit Nicolas Sarkozy soignant hier ses névroses sur les terres d'Alsace, où doit se tenir aujourd'hui, à Strasbourg, un conseil des ministres décentralisé.
Dans un étrange remake de sa campagne électorale, le chef de l'Etat a sillonné pied au plancher le Haut et le Bas-Rhin, enchaînant visite d'usine, inauguration d'université, rencontre avec des chercheurs et réunion consacrée à la sécurité. Le tout en une après-midi. «Et qu'est-ce qu'on attend de moi ? Que je reste à l'Elysée sur ma chaise à attendre le chaland toute la semaine avec la poussière qui tombe sur la pile de dossiers ?» , a lancé le président de la République à destination des grincheux, au milieu d'ouvriers.
Au moment où la croissance s'essouffle et compromet ses réformes, il a aussi cherché à (se) rassurer à coups d'incantations («Quand on veut, on peut», «Je ne resterai pas les bras croisés») et s'est livré au service après-vente de sa loi sur l'autonomie des universités. Bref, s'agiter pour ne pas laisser s'installer un début de doute sur les résultats de la «révolution sarkozyste».
Tics. Lorsqu'il débarque à Mulhouse en début d'après-midi pour inaugurer la magnifique université de la Fonderie, Nicolas Sarkozy salue les élus à la va-vite pour mieux fondre sur la foule et scruter l'oeil du peuple. «Continuez», «courage», «merci pour tout», lancent les fans. L'intéressé calme sa j